Maayan Smith, saxophone – Maxime Moyaerts, piano – Guylain Domas, basse – Lucas Vanderputten, batterie

Mandala quartet nous a proposé un jazz de facture classique, maîtrisé et bien lisible qui pourtant nous a transporté de par son inventivité et ses couleurs. Largement influencé par le style Newyorkais contemporain qui ne renie pas les marques des ténors des générations précédentes, le groupe enchaine les compositions de Guylain Domas et les standards avec bonheur. L’ambiance reste homogène et harmonieuse. La continuité de l’atmosphère est étonnante, c’est dire si les compos sont de qualités pour ne pas dénoter face aux standards choisis. Un quartet très équilibré, chacun est présent, prend le lead ou supporte avec précision, délicatesse, enthousiasme et bien sûr une grande maîtrise car, en effet, pour proposer tout un concert en mode plutôt cool, plutôt balades, que bebop déjanté, il faut arriver à ne pas endormir son public, dès lors la créativité, l’élégance du propos et la technique deviennent cruciaux et là, ils ont assuré avec brio. Pour avoir entendu Maayan, Maxime et Lukas dans d’autres formations, on les sait capables d’une grande variété de styles, malgré leur jeunesse, ils ont définitivement pris pas mal d’expérience et arrivent aujourd’hui à nous emballer et nous faire voyager dans des sphères différentes avec toujours autant de plaisir. C’est là la marque d’artistes bien dans leur art, ouverts, cultivés et imaginatifs. Un très bon début d’année donc, car la chaleur et l’enthousiasme transmis au public a mis tout le monde dans un mood convivial et positif, de quoi lancer la seconde partie de la saison et nous mettre en appétit pour les découvertes à venir.

FD